Un nouveau bug pour les stations de recharge Autolib

Un nouveau bug pour les stations de recharge Autolib

L'été 2018 a été marqué par l'arrêt brutal du service d'auto-partage de véhicules électriques Autolib…

L’été 2018 a été marqué par l’arrêt brutal du service d’auto-partage de véhicules électriques Autolib et la rupture entre Bolloré détenteur de la concession et la ville de Paris. Le service d’auto-partage était disponible dans 103 communes fédérées au sein du Syndicat Mixte Autolib Velib Métropole. Les stations de recharge sont désormais, comme convenu contractuellement, la propriété des 103 communes appartenant au syndicat mixte. La mairie de Paris a bien récupéré les stations de recharge situées dans la ville afin de proposer un service de recharge pour les véhicules électriques des particuliers. Problème : ces bornes, s’avèrent inexploitables. La cause : un problème de logiciel.

Bug ou problème contractuel ?

BFMTV a  indiqué que les bornes ne disposent plus du logiciel nécessaire à leur pilotage donc à leur utilisation. Cette explication est confirmée par le groupe Bolloré dont un porte-parole indique que le matériel a bien été transmis comme prévu selon  le contrat initial. Cependant, toujours comme il était convenu dans le contrat initial, le logiciel pilotant le service Autolib reste la propriété du groupe Bolloré et logiquement, il n’a pas été transmis. Ce logiciel gérant l’ensemble du service, la mairie de Paris et le syndicat Autolib Velib Métropole seront donc probablement dans l’obligation de développer un nouveau logiciel pour gérer les chargements aux bornes. 

Le problème, un manque d’anticipation ou une rupture précipitée ?

Le problème est lié à une rupture anticipée précipitée qui n’avait pas pris en compte toutes les conséquences de la rupture. Mais cela signifie également que la fin du contrat n’était pas prévue au contrat initial (que ce soit en cas de rupture préalable ou même en fin de contrat). Les propriétaires de véhicules électriques parisiens qui comptaient jusqu’à hier sur les bornes de recharge autolib pour se recharger n’ont donc plus cette opportunité et doivent trouver d’autres solutions . Ce qui reste le plus improbable, c’est que même en cas de fin » naturelle » du contrat, c’est à dire en cas de non renouvellement de la concession, en fin de période, le problème se serait peut être posé de la même manière. 

Des bornes de recharge mal adaptée à renouveler ?

Une porte-parole du syndicat mixte indique que comme prévu, les bornes et les branchements électriques ont bien été remis, et que « depuis plusieurs semaines, une étude a été lancée pour décider du devenir des bornes. ». Ces bornes datent en effet de plus de six ans. Les normes de celles-ci, tant en termes de branchement que de puissance, ne sont plus nécessairement adaptées aux évolutions rapides du marché des véhicules électriques. L’arrêt brutal du service a, de fait, empêché d’anticiper la nécessaire évolution de ce parc de bornes et de sa gestion logicielle.

5 000 stations de recharge à Londres

Toujours reste t’il que Paris ne compte que 1000 bornes de recharge quand Londres a un programme de lancement de 1350 bornes supplémentaires portant le nombre total de station de recharge à 5000. A l’heure où il est de bon ton de parler de déterminisme écologique, cette errance démontre une fois de plus le manque de conviction des pouvoirs publics en terme de transition vers l’éco-mobilité.  Rappelons qu’en Norvège  37 % du parc véhicules léger, est composé de véhicules « plug in », en particulier grâce à une politique volontariste d’implantations de bornes de recharges.

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